Longtemps la télémédecine est restée cantonnée à des débats de spécialistes, des réserves de praticiens, des interrogations sur les usages, des réponses seulement destinées à pallier les déserts médicaux…. La crise de la Covid a transformé les pratiques en quelques jours ! La téléconsultation a quadruplé en moins de deux ans et a été multipliée par six par les médecins. Selon une étude Odoxa, avec un taux de satisfaction hors normes : 82% du côté des Français et 72% de l’avis des médecins…
Il faut dire que les systèmes mis en place apparaissent assez faciles d’usage, très économes de temps et bien adaptés aux situations et aux besoins d’une large part de la population. Par ailleurs, la puissance publique a su s’adapter, faire bouger les modèles, assurer rapidement une économie globale. Bien évidemment, la e-santé ne peut être parée de toutes les vertus et ne s’impose pas dans toutes les situations. Elle n’est pas nécessairement alternative au colloque singulier en face à face avec le médecin, mais vient utilement s’inscrire dans la chaîne du soin.
Ce Plateau du 12 mai 2022, « La télémédecine n’a pas d’âge », a montré que cette révolution des usages et des pratiques peut concerner les seniors comme les autres, mais aussi des pratiques diverses, et pas toujours attendues, comme la dermatologie ou la psychiatrie. Elle peut aussi favoriser l’exercice coopératif entre soignants et permettre d’accéder à des spécialistes éloignés du territoire de vie.
Finalement, le développement de la e-santé peut être un vecteur qui technicise encore plus la médecine, ou, au contraire, être au service du care. A nous de le décider !
Le replay